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Comment devenir rentier sans la règles des 4% avec la stratégie de dividende ?

En 1994, un conseiller financier du nom de Bill Bengen est devenu célèbre en créant la règle des 4 %. C’est aujourd’hui la technique de rente et d’indépendance financière la plus conseillée et appliquée au monde. Le concept est simple : chaque année, tu peux retirer 4 % de ton portefeuille boursier pour vivre rentier et ce, sans jamais être à court d’argent jusqu’à ta mort. Technique très utilisé par de nombreux rentiers.

Aujourd’hui, on va voir pourquoi cette règle est une arnaque, ses inconvénients cachés et   l’alternative bien meilleure.

Petit teaser : le créateur de cette règle, récemment retraité rentier, vient de déclarer qu’il ne l’appliquait plus lui-même.

Comment fonctionne cette règle et pourquoi 4% ?

Tu commences à investir 500 € par mois en bourse  à partir de tes 30 ans. Avec un retour moyen de 8 % par an et grâce aux intérêts composés,  tu arrives à la retraite, à l’âge de 64 ans, avec un compte en bourse qui affiche 1 000 000 €. Au lieu de faire le con et tout retirer pour acheter une Porsche et deux autres conneries,  tu décides d’appliquer la règle des 4 %. Tu gardes ton million investi et chaque année, tu vends une partie de tes actions, ETF ou obligations à hauteur de 4 %, soit 40 000 € pour en vivre.Puis tu fais ça chaque année en ajustant à l’inflation à chaque fois. Le montant retiré sera sans doute toujours différent mais jamais le %. Car ton million va peut-être baisser ou augmenter en fonction de la bourse mais quoi qu’il en soit, tu retires toujours 4 %.

Mais pourquoi ce chiffre de 4 % ?

 Bill Bengen, le créateur de cette règle, a déclaré avoir pris 2 indicateurs en compte en 1994 lorsqu’il l’a créé. La première est que le marché retourne en moyenne 7 % par an. La deuxième est que l’inflation est de 3 % par an. Donc, pour créer sa règle, il a pris le retour du marché et soustrait l’inflation pour créer le montant que tu peux retirer en toute sécurité de ton portefeuille chaque année tout en lui permettant de se régénérer jusqu’à l’année prochaine. L’idée est tellement simple et théoriquement parfaite que c’est vite devenu le conseil le plus recommandé par les gestionnaires de patrimoine. Mais l’ironie est que Bill Bengen est désormais à la retraite et qu’il a pu appliquer ce qu’il a prêché tout au long de sa vie. Et devine quoi ? Dans une récente interview au Wall Street Journal, il a déclaré que la règle n’était en fait pas facile, qu’elle le mettait dans une situation inconfortable dans le contexte économique actuelle et qu’il a tout simplement commencé à l’enfreindre. 

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En pratique , quelle est la meilleure règle pour être rentier ?

L’article pourrait s’arrêter là mais ça ne serait pas drôle. Il est intéressant de voir pourquoi cette règle bien que théoriquement bonne n’est en fait pas adaptée en pratique et quelle est l’alternative ultime. Le premier problème de la règle des 4 % est qu’elle a 30 ans. Les conditions de sa création ne sont plus les mêmes qu’aujourd’hui. En 1994, les obligations généraient un rendement annuel de 8 % et ça n’a fait que baisser depuis pour virtuellement atteindre le 0 en 2020. Pareil pour l’inflation qui est aujourd’hui  complètement différente d’il y a 30 ans.

Le deuxième problème est que la règle se base uniquement sur des retours moyens historiques sur long terme. Quand t’es jeune et que tu capitalises, c’est ce qui t’intéresse mais quand tu es à la retraite, tu n’as plus une vision long terme mais plutôt une vision annuelle. Certes la bourse génère en moyenne 10 % par an sur long terme mais sur une période plus petite, la bourse est très volatile. 

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Cela est particulièrement vrai lorsque les actions se négocient à des valorisations relativement élevées. Lorsque c’est le cas, les rendements à court 

et moyen terme peuvent être très décevants. Et c’est exactement ce qu’on a vu en début d’année où les marchés ont commencé à dégonfler après une incroyable année 2021.

C’est aussi ce qu’on a vu durant ce qu’on appelle la décennie perdue entre 2000 et 2010 où le retour du SP500 pendant 10 ans était de – 30 %. Tout ça pour dire que les investisseurs doivent être préparés à des rendements potentiellement faibles durant plusieurs années et peut-être même à de fortes corrections subites.

Les risques de la règle des 4% – Le DCA mais à l’envers !

Si ton portefeuille baisse de 50 % comme lors des krachs de 2000 et 2008, respecter la règle des 4 % c’est voir une réduction de 50 % de tes rentes par rapport à l’année précédente. La plupart des rentiers et des retraités n’ont tout simplement pas un portefeuille suffisamment gros pour que ce – 50% sur leur revenu leur permettent de continuer à vivre normalement. Surtout avec des dépenses fixes importantes et croissantes comme les frais médicaux, les petits-enfants, le logement etc.

Dans ce cas, et pour garder le même niveau de rente, tu seras obligé de retirer beaucoup plus,  disons 8%, ce qui signifie vendre au pire moment possible – au plus bas d’un krach.

Cette satané règle te force donc à vendre à cause de fluctuations court termes à des  prix éclatés plus d’actifs que tu as acheté en bossant toute ta vie. Bref, la règle des 4 %, c’est du DCA à l’envers. Et faire du DCA à l’envers pourrait très bien entraîner une perte permanente de ton capital  et donc de tes rentes. 

Le grand problème de la stratégie des 4% - L'investisseur Malin

Le plus grand risque des rentiers

Ce qui nous amène au plus grand risque de tous : manquer d’argent.

On a parlé du pire scénario possible avec un krack boursier, mais cela n’arrive pas tous les jours.

Absolument mais l’homme vivant de plus en plus longtemps avec des retraites s’allongent sur 20, 30 voire 35 ans. Sur une si longue période, il y a forcément des krachs et des marchés baissiers prolongés. C’est exactement ce qui s’est passé avec le créateur de la règle lui-même qui après quelques années en retraite a constaté qu’il ne peut pas tenir psychologiquement. Le troisième problème et selon moi le plus important de la règle des 4% est qu’elle va à l’encontre du concept de création de richesse générationnelle. Pour comprendre ce concept, il faut savoir qu’il y a deux types de richesses : 

  • la richesse statique 
  • la richesse fonctionnelle.

La richesse statique

Imaginons une terre agricole. La terre en elle-même a une certaine valeur, qui peut changer au fil du temps mais que tu peux débloquer uniquement si tu la vends. 

La riche fonctionnelle

La richesse fonctionnelle est la valeur générée par ce qu’on plante sur cette terre agricole. Cette terre peut générer de la valeur, ou un revenu, année après année sans avoir besoin de la revendre. Lorsqu’on regarde l’histoire des familles les plus riches du monde, elles ont toutes fait la même chose. Elles ont simplement pris les richesses fonctionnelles générées par les richesses statiques et les ont mises au travail en achetant encore plus de richesses statiques.

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Bref, l’argent entrant a été utilisé pour acheter encore plus de générateur d’argent et ainsi de suite. Simple, organique et répétitif à l’infini. 

Posez-vous les bonnes questions ! Être rentier c’est bien mais le reste c’est encore mieux !

Malheureusement, la règle des 4 % ne fait pas ça du tout. La règle des 4 % va plutôt inciter à vendre chaque année un bout de terre agricole pour financer ta vie.

On est donc passé de création de richesse à liquidation progressive de richesse. Tes enfants et ceux d’après n’auront qu’à se débrouiller.

Les questions sont donc : est-ce que c’est comme ça que tu veux vivre ton indépendance financière ? Est-ce que stresser sur ton argent dès que ça baisse un peu est la vision que tu avais de ta retraite en investissant toute ta vie ?Est-ce que grignoter petit à petit ton capital pour financer ta vie  et probablement ne rien laisser en héritage te plait ? Je ne pense pas.

Quelle est la meilleure alternative à la règle des 4% ? La nouvelle source de rente – Les dividendes

Personnellement, je ne veux pas me retrouver à court d’argent à 70 piges à cause de la malchance d’un krach qui est arrivé au mauvais moment. Je veux une stratégie d’indépendance financière durable, qu’on soit en marché haussier ou baissier.

Et surtout, je ne veux pas compromettre la qualité de vie avec des rentes instables en fonction de la valeur de mon portefeuille. Ça tombe bien. Il existe une alternative bien  meilleure et plus ancienne que la règle des 4 % : les revenus passifs générés par les dividendes.

Le concept est simple : chaque année, tu sais exactement combien tu vas toucher, te permettant de réinvestir une partie et de vivre du reste sans aucun regret. Et comme tu ne vends rien, chaque année tu détiens un peu plus d’actions que l’année précédente ce qui te génère encore plus de revenus passifs. Voyons-voir pourquoi cette technique de rente est supérieure à la règle des 4%. 

Les dividendes permette de se dégager une rente pour vos futurs jours - L'investisseur Malin

Mise en pratique de la règle des dividendes pour être rentier

En 2008, un conseiller financier du nom de Jack Gardner a fait une étude où il découvre quelque chose d’incroyable. Entre 1968 et 2007, investir dans les 100 plus grosses actions payeuses de dividendes du SP500 a généré un retour moyen de 13,5 % par an là où le SP500 n’a généré que 10,5 %.

Il a ensuite simulé deux portefeuilles de rentes d’une valeur d’1 000 000 $ chacun avec un départ à la retraite en 1999. Un portefeuille exclusivement composé des 100 plus grosses payeuses de dividende et un portefeuille exclusivement composé d’un ETF SP500.

Chaque année, il a retiré 50 000 $ de chaque portefeuille, soit 5 % du montant initial, pour simuler les rentes et voici ce que ça donne. En 2007, soit 8 ans après le début de la retraite,  le portefeuille SP500 en bleu vaut 758 000 $ avec 444 000 $ de retirer en tout sur les 8 ans.

Tandis que le portefeuille actions à dividendes en rouge vaut en 2007, 1,5 million avec 444  000 $ de retirer en tout sur les 8 ans. Les deux portefeuilles ont commencé avec la même  valeur d’1 million de $ et exactement les mêmes montants retirés chaque année.

Mais chacun est allé dans une direction différente. L’un se fait grignoter petit à petit. Et l’autre continue de croître. C’est la magie et l’incroyable puissance des dividendes sûrs,  conservateurs et croissants que l’on est en train de constater.

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Comment les rentiers mettent-ils en place une stratégie de dividende ?

Grâce à des actions à dividendes comme Total Énergies ou encore Verizon, les investisseurs peuvent ignorer bon nombre des risques à court terme qui donnent des migraines aux rentiers de la règle des 4 ou 5 %. C’est exactement l’objectif de mon PEA (Plan Épargne Logement) où je vise un rendement sur coût entre 3,5 et 4,5 % par an avec une augmentation moyenne annuelle des dividendes supérieure à l’inflation et une appréciation du capital tranquille et moins volatile que les marchés.

Et sur court terme, les actions que je choisis ont des dividendes stables et souvent augmenté chaque année quelque soit la situation macro-économique. Rares sont les entreprises de mon portefeuilles qui ont baissé leur dividende en 2008 et en 2020.

N’oublie pas que tant que le dividende versé par une entreprise reste sûr (et en croissance) grâce à un bilan solide et à des flux de trésorerie suffisants, la volatilité du cours des actions à court terme n’a pas vraiment d’importance.

Contrairement aux rentiers de la règle de 4 %. Encore mieux, étant donné que mon portefeuille génère de l’argent passif, je peux en profiter pour en réinvestir une partie lors  

des krach pour profiter d’opportunités qui me généreront encore plus d’argent passif.

Une stratégie de dividende peut comporter des problèmes - L'investisseur Malin

Les problèmes d’une stratégie de dividende

Mais pour être complètement honnête, il faut tout de même présenter les deux problèmes que posent l’alternative de la rente par les dividendes.

1er problème : le manque de temps pour se constituer son portefeuille

Premièrement, pour que cette stratégie fonctionne, il faut commencer à investir le plus tôt possible avant la date de retraite ou d’indépendance financière.

Si tu commences à investir 10 ans avant ta retraite,  la puissance des intérêts composés pourrait ne pas avoir assez de temps pour faire grossir ton portefeuille au point de pouvoir 

exclusivement compter sur lui pour tes rentes.

2ème problème : la coupure des dividendes

Deuxième problème potentiel: les coupures de dividendes. Si on prend l’exemple de l’entreprise Walt Disney, on voit bien comment l’entreprise a brutalement interrompu 

son dividende en 2020 et ce depuis 3 ans. Personne ne sait quand l’entreprise va le reprendre et  rien que 3 ans déjà, c’est long pour un rentier qui en dépend. 

Diversifier vos actions pour pallier la coupure des dividendes 

Voilà pourquoi la diversification est importante et surtout le score de sûreté de dividende proposé par Moning qui, pour chaque action. La plateforme Moning va donner une note sur 20 pour évaluer le risque de coupure au cours du cycle économique actuel.

Statistiques de la plateforme MONING de l'action Nestlé - L'investisseur Malin

Deux techniques qui réduisent fortement le risque et l’impact d’une coupure sur les rentes. 

Mais il faut savoir qu’en bourse, rien n’est jamais garanti que ce soit la stratégie des 4 % ou celle des dividendes. Bien sûr, à chaque investisseur sa stratégie préférée. Être rentier revient à la personnalité de chacun. 

Si t’es chaud pour commencer à investir et développer ton portefeuille de dividende, je te recommande le courtier sans commission Trade Republic pour ouvrir un compte titre. Avec Trade République, en s’inscrivant avec lien tu gagneras une action gratuite jusqu’à 200€ ! Si tu souhaites ouvrir un PEA, je te recommande Bourse Direct. En t’inscrivant avec mon lien tu auras un bonus de 50€ à l’ouverture.

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